Étiquette : textes célèbres reformuléis

  • Démêler li douxe de li merde…

    petide travail sur eune poèteze maudide.

    Avant d’éditer cete texte, j’ai relui quelques trucs sur Verlaine… Je savais déjà qu’ol avait eu eune relation avec Rimbaud toude juste agéi de 16 ans (Verlaine en avait 27), ça m’a donnéi l’occasion de vérifier que derrière li portrait entretenui de li poètèze maudide aux amours tumultueuxes et subversiwes, ol s’agit toude simplement d’eune personne violende. Violende avec san mèriséi, san épouxe, san enfant… et donc avec Rimbaud sur qui ol a tiré par balle…

    Avant d’éditer ce texte, j’ai relu quelques trucs sur Verlaine… Je savais déjà qu’il avait eu une relation avec Rimbaud tout juste agé de 16 ans (Verlaine en avait 27), ça m’a donnéi l’occasion de vérifier que derrière le portrait entretenu du poète maudit aux amours tumultueuses et subversives, il s’agit tout simplement d’une personne violente. Violente avec sa mère, sa femme, son enfant… et donc avec Rimbaud sur qui il a tiré par balle…

    En relisant ça, j’ai eu eune hésitation à publier cete reformulation. Et puis j’ai vui que cet qui me faisait douter, c’était bien plus li peur d’être jugéi que la croyance que cete texte n’était plus touchande dès lors que san autorce était eune personne violende.

    En relisant ça, j’ai eu une hésitation à publier cette reformulation. Et puis j’ai vu que ce qui me faisait douter, c’était bien plus la peur d’être jugéi que la croyance que ce texte n’était plus touchant dès lors que son auteur était une personne violente.

    J’aurais préféré avoir en mémoire de mes lectures de jeunesse exclusivement des modèles de personnalités variéis, en toude point exemplaires. Li réalité est qu’eune bône nombre d’entre ols sont des hommiséis blanques s’étant souvent en bien des points comportéis comme des salautes. Souvent, ça transparaît dans leurs textes. Pas toujours. Souvent li douxe est mêléi à li merde. Souvent, cete comportement et cete statut privilégiéi leur ont servi à être aussi connuis qu’ols li sont. Souvent, « consommer » leurs oeuvres entretient ces jeux d’abus de pouvoir… des fois pas. Et des fois, juste, on a envie de garder li douxe… li démêler comme on peut de li merde, faire comme on peut pour que se nourrir de cete douxe n’alimente pas li merde.

    J’aurais préféré avoir en mémoire de mes lectures de jeunesse exclusivement des modèles de personnalités variées, en tout point exemplaires. La réalité est qu’un bon nombre d’entre eux sont des hommes blancs s’étant souvent en bien des points comportés comme des salauds. Souvent, ça transparaît dans leurs textes. Pas toujours. Souvent, le doux est mêlé à la merde. Souvent, ce comportement et ce statut privilégié leur ont servi à être aussi connus qu’ils le sont. Souvent, « consommer » leurs oeuvres entretient ces jeux d’abus de pouvoir… des fois pas. Et des fois, juste, on a envie de garder le doux… le démêler comme on peut de la merde, faire comme on peut pour que se nourrir de ce doux n’alimente pas la merde.

    Voilà, maintenant, vous savez que li texte qui suit est çole d’eune salaute. Ça n’empêche que, pour moi, cete texte parle d’eune état vulnérable, Chez moi ol évoque eune enfant interriore en quête d’amour, de protection, de compréhension… Ol y avait bien, dans san version originèle encore cete image gênande d’eune hommiséi en attente qu’eune femmiséi vienne li materner sans parler d’eune réciprocité de soin et d’attention qui pourrait être attendui de 2 adultes… Et c’est là que je trouve que li reformulation en ingenréi, engage eune changement de sens soulageande… que je me suis permixe de pousser eune toude petide peu plus loin…

    Voilà, maintenant, vous savez que le texte qui suit est celui d’un salaud. Ça n’empêche que pour moi, ce texte parle d’un état vulnérable, Chez moi il évoque un.e enfant intérieur.e en quête d’amour, de protection, de compréhension… il y avait bien, dans sa version originale encore cette image d’un homme en attente qu’une femme vienne le materner sans parler d’une réciprocité de soin et d’attention qui pourrait être attendue de 2 adultes… Et c’est là que je trouve que la reformulation en ingenré, engage un changement de sens soulageant… que je me suis permixe de pousser un tout petit peu plus loin…

    Man rêve familiare

    Reformuléi et adaptéi d’après li poème « mon rêve familier » de Paul Verlaine, Poèmes saturnianes

    Reformulé et adapté d’après le poème « mon rêve familier » de Paul Verlaine, Poèmes saturniens

    Je fais souvent cete rêve étrange et pénétrande
    D’eune personne inconnui, et que j’aime, et qui m’aime,
    Et qui n’est, chaque fois, ni toude à fait li même
    Ni toude à fait eune autre, et m’aime et me comprend.

    Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
    Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
    Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.

    Car ol me comprend, et man coeur transparende
    Pour ol seuile, hélas! cesse d’être eune problème
    Pour ol seuile, et les moiteurs de man front blême,
    Ol seuile les sait rafraîchir, en pleurant.

    Car elle me comprend, et mon coeur transparent
    Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème
    Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
    Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

    Est-ol de chair, de bois, de pierre ? Je l’ignore.
    San nom? Je me souviens qu’ol est douxe et sonore,
    Comme çoles des aiméis que li vie exila.

    Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l’ignore.
    Son nom? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
    Comme ceux des aimés que la vie exila.

    San regard est pareil à çole des statuis,
    Et, pour san voix, lointane, et calme, et grave, ol a
    L’inflexion des voix chares qui se sont tuis.

    Son regard est pareil au regard des statues,
    Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
    L’inflexion des voix chères qui se sont tues.